Depuis deux ans, les prix exorbitants de certains chiens font fuir de plus en plus de clients...
Après trois ans, les effets de la crise financière sont toujours visibles dans les achats des Liégeois. Depuis quelque temps, un secteur est particulièrement touché. Il s’agit de la vente canine. Les commerçants sont très inquiets pour leur avenir. En un an, les éleveurs ont perdu entre 30 et 50 % de leurs recettes.
La fédération des commerçants en animaux de compagnie essaye de trouver des solutions. Léonard Monami, 55 ans, son président liégeois, est également éleveur et commerçant. “ Nous espérons trouver une issue heureuse à cette crise chez les éleveurs. ”
Le but de la fédération est d’aider et conseiller les commerçants dans l’exercice de leur profession. Léonard illustre cette définition par un exemple.
“ Depuis le début de la baisse des ventes, nous avons décidé d’un commun accord de réduire les prix. Évidemment, c’est à l’appréciation de l’éleveur. S’il choisit de conserver un coût excessif, il en payera les conséquences. ”
En ces temps difficiles, rien ne doit rester gravé dans la pierre. “ Nous nous réunissons tous les deux ou trois mois pour faire état de la situation. C’est plus que nécessaire. ”
Anne-Lise Monami, 27 ans, fille de Léonard, est gérante de la boutique “ le Monde animal” près de la Batte. Elle a constaté progressivement une baisse de régime.
“ Depuis le deuxième trimestre de 2010, mon chiffre d’affaires a diminué de 30 % et depuis le début de l’été de 50 % ”.
Situé sur les quais de la Batte, le magasin attire l’attention chaque dimanche de marché. “ Tous les week-ends, nous avons un monde fou. Mais malheureusement, les gens viennent plus pour voir les chiens. Ils sont devenus une attraction. Et en semaine, c’est le calme complet. ”
Anne-Lise souffre de cette crise mais selon elle, pour certains, c’est encore pire.
“ Pour les éleveurs spécialisés dans une seule race, la perte doit être énorme. Ici, nous essayons de garder une certaine mixité. D’ailleurs, nous ne vendons pas que des races pures mais aussi des croisés. Leur prix est moins élevé et tourne autour de 350 euros. ”
“ Pour les éleveurs spécialisés dans une seule race, la perte doit être énorme. Ici, nous essayons de garder une certaine mixité. D’ailleurs, nous ne vendons pas que des races pures mais aussi des croisés. Leur prix est moins élevé et tourne autour de 350 euros. ”
Avoir plusieurs races nous sauve du naufrage!
Ses cages ne sont pas remplies que par des chiens d’élevage. “ Nous achetons aussi aux particuliers. Certains ont des portées accidentelles. Ils n’ont parfois personne dans leur entourage qui souhaite en avoir. Ils se tournent alors vers nous. ”
L’exploitante croit en l’amour des Liégeois envers ces petites bêtes. Selon elle, le vent va donc tourner!
Source: Mon chien magazine